Derrière le pilier nord-est de la croisée du transept

Les façades de la nef et du transept sont simples et renforcées par des contreforts plats.
Les nombreuses dissymétries observées d’une face à l’autre de l’édifice (trois contreforts sur la façade nord de la nef, deux seulement sur la façade sud, par exemple) et la trace de plusieurs reprises de maçonnerie laissent penser que de nombreuses modifications ont été apportées pendant et après la construction.

A l’angle de la nef et du bras sud du transept ne persistent comme seules traces du cloître disparu, celles de l’emprise d’un toit et des pierres calcinées, témoin d’un probable incendie et celles d’une ancienne arcade. Des fouilles ont permis de localiser très précisément l’emplacement du cloître. il ne s’étendait que sur la moitié environ de la longueur de la nef.

Des passages à hauteur d’homme donnaient accès à des hourds volants reposant sur une console constituées de trois corbeaux. Les hourds volants constituaient une protection efficace des défenseurs. Il est possible que certaines ouvertures de hourd n’aient été percées que secondairement.

Les supports de hourd ne sont pas les seuls éléments du système de défense apparents de l’extérieur du bâtiment.Les élévations du mur aux deux extrémités du transept constituaient deux points d’observation et de protection. Le chevet est surmonté d’un poste de guet et l’arc du clocher d’une chambre forte.

Le visiteur pourra s’étonner de trouver plusieurs éléments d’architecture rares en Périgord et qui semblent plutôt avoir été « importés » par des croisés de retour du Moyen-Orient ou d’Espagne mozarabe

Sur le bras Nord du transept, la baie est ornée d’une arcade polylobée qui n’est pas sans rappeler le palais de l’Alhambra à Grenade.
Sur l’absidiole nord, ne curieuse technique de renforcement est utilisée: Il s’agit d’une rangée de pierres dessinant une grecque et comme clavetées les unes dans les autres.

Tout autour de l’église se trouve un chemin de circulation qui porte le nom de « chemin de l’abbé Carrier », du nom de cet abbé de la fin du XIXçme qui commença la restauration de l’abbaye. Aidé de 400 habitants volontaires, il va dégager l’église de ses gravats et construire un mur pour soutenir le terrain. L’arc boutant sur la photo ne soutient pas l’église mais ce mur.